Scotché

Ça fait 9 mois que tu déprimes,
Même si le monde entier te faisait signe
Tu ne bougerais pas, tu te sens à bout

On s’entend réprimer, sous un œil de glace
Chaque courbe d’une envie
D’une vie au loin
Loin de Montréal

Le soleil nous plombe de tout son plomb
La banquise fond et suis au même rythme; nos espoirs
À peine matures

On a compris trop tôt
Chaque espèce qui s’éteint
Et la chaleur ambiante fleurissante semble nous accuser de tous les torts possibles de demain

Et je reste positif, mais ne tâte que du vide,
Que des miracles morts, sous des milliards de pieds
Je veux croire en l’amour, je veux croire tellement fort alors je reste pris, pris dans tes bras

On caresse les cercles vicieux
De nos amis insoucieux
On se questionne; transis par la peur sale de nos doutes

Bien lotis de ces choses qu’on ne sait vouloir
Quand la neige chaude de janvier nous glace d’effroi;
On pleure d’envie
On cherche du sens, mais on ne trouve rien

Et je reste positif, mais ne tâte que du vide,
Des pouls malades de pensées noires et de débats fades
Je veux croire en l’amour, je veux croire tellement fort
Alors, je reste pris, pris dans tes bras

Si chaque geste promettait autre chose qu’une aurore un peu moins sombre pour nos enfants
Si on gagnait un peu plus souvent, si le mur politique était un peu moins gris
Si on avait d’autres rôles que ceux de bourgeois pauvres et aigris

Je veux croire en l’amour, je veux croire tellement fort
Alors, je reste pris, pris dans tes bras